19 juin 2009

Quand Virginie dort



Un tout petit être humain s'étire doucement dans son gros ventre.
Salut bébé, ici ton papa!
Reconnais-tu ma voix à travers le bedon bien rond de ta maman?
Tu me donnes des petits coups en réponse aux caresses que j'y dépose à ton attention.
Pour le moment, ce sont les seuls contacts que nous avons, toi et moi.
Tu vis encore dans ton petit univers, bien enveloppé au chaud, à l'abri du monde extérieur que tu découvriras dans quelques jours, me permettant par la même occasion de redécouvrir ce monde avec toi.
J'ai bien hâte à ta naissance.
Je me demande à qui tu ressembleras le plus?
Auras-tu le petit nez de ta maman? Les gros sourcils de papa?
Peu importe, car tu seras surtout l'enfant que maman et papa avons désiré et attendu pendant de longues semaines, parfois en nous inquiétant, parfois en nous réjouissant de l'avenir que tu nous apportes.
Certes, tu changeras nos vies pour toujours.
Tu nous donneras la chance de retrouver nos joies d'enfant en t'observant grandir.
Tu nous fourniras de merveilleux moments de bonheur et de tendresse à chacun de tes petits sourires.
Je ressens déjà une grande fierté d'être ton papa, fier que tu existes.
Il ne me reste plus que quelques jours avant de te prendre dans mes bras, tout collés, et de te cajoler.
Il m'arrivera bien sûr parfois de crouler sous la fatigue, peut-être de perdre patience et, plus tard, de te gronder un peu mais, bien que je ne te connaisse pas encore, je t'aime déjà énormément.
Tu es mon grand cadeau de la vie.
Tu deviens un être précieux à mon coeur.
Je t'aimerai sans doute toujours et te promets que je serai auprès de toi pour te protéger, t'écouter et te guider dans ce nouvel univers dans lequel nous t'accueillons.
Quoi qu'il advienne.

Maintenant, papa va faire comme maman: un gros dodo pour être en forme pour le grand jour.
Ton grand jour.
Bonne nuit, fiston, à bientôt!

Papa